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R. KREBEL

AUTOUR DE BEAUNE



Beaune, de ses origines païennes à l'Enfant Jésus






Circuit pédestre


Présentation du circuit :

Intérêt général :
Kilométrage : 
Temps de parcours : 1 h 15 environ, sans la variante.
Dénivelé :
Difficulté : 
Précautions particulières : 





Topoguide


- Laisser la voiture au cimetière, avenue des Stades.


- Suivre l’avenue des Stades en direction du vignoble, on passe devant la cuverie des Hospices civils. (1)

- Au bout de cette rue, au commencement de la rue de l’Ecu, s’engager à gauche sur le cours du Genet. (2)

- Suivre le cours du Genêt par un petit sentier, au bout du chemin.

- Tourner sur votre droite et arriver aux sources de l’Aigue. (3)

- Contourner les sources par la droite (sur la route) et s’engager sur le chemin des Mariages. (4)

- S’engager sur le premier chemin de vignes (un chemin en terre battue, d'abord goudronné devant le N° 5) sur votre gauche

- Arrivée devant une petite maison: la maison des Grèves (5), les vignes qui entourent cette maison font partie du climat « les Grèves ». Sur votre gauche :  les vignes de l’Enfant Jésus. (6)

- Passer devant cette petite maison en continuant à droite sur ce chemin.

- Puis reprendre un autre chemin à gauche qui monte le long des vignes, la côte est assez raide. Laisser le 1er chemin de gauche et suivre devant vous le chemin enherbé le long du petit muret, continuer de monter droit devant le long des plants de vigne.

À la fin de la montée, prendre un chemin sur votre gauche dans le virage montant, et vous retrouvez assez vite au niveau de la rue Mimeur le chemin de pays, balisage rouge et jaune.

- Suivre ce chemin sur la droite qui vous mène à la Vierge (7) par la rue Charles Monnot puis devant la villa Aubry, tourner ensuite à droite sur la rue Charles Rollet et très vite prendre le chemin en terre sur la gauche, au bout traverser la route pour prendre le chemin en face.

- Vous aurez un magnifique point de vue sur la colline de Corton (8)

Retour
- Descendre les escaliers dos à la Vierge et continuer de suivre le balisage jaune et rouge, vous pouvez faire la boucle qu’il vous propose ou faire une variante moins longue.
Dans ce cas : lorsque vous arrivez sur une sorte de patte d’oie ou le sentier rouge et jaune s’engage en montée, laissez ce chemin pour vous engager sur un chemin descendant, vous passez ainsi devant un panneau sur les « Bressandes ».

- Descendre par les vignes jusqu’à la petite route en bas du coteau appelée « chemin de l’Ecu ».

- Puis la reprendre sur votre droite et arrivez au cours du Genêt.

- Traverser le Genêt, reprendre l’avenue des Stades et retrouver sa voiture au cimetière.
 * Variante : Vous pouvez également allez jusqu’à la résurgence du Genêt et découvrir les restes d’un très vieux bassin qui pourrait être gallo-romain (faisable à pied en voiture).

- Poursuivre en voiture jusque l’église Saint-Nicolas (9), environ 8 mn en voiture. Ce trajet peut être fait à pied mais cette route très passante n’est pas très agréable pour les piétons.

- Contourner l’église Saint-Nicolas par la droite, arriver rue des Dominicaines à droite, puis au stop à droite vous êtes rue de Chorey.

- Arrivée au monastère de l’Enfant Jésus. (10)



Plan du Circuit








Côté Patrimoine


(1) La cuverie des Hospices Civils

Fondé en 1457, le domaine des Hospices de Beaune s'est étendu progressivement grâce aux legs qui lui ont été faits. Il compte aujourd'hui plus de 60 hectares, répartis entre Pouilly-Fuissé et Gevrey-Chambertin, pour une production de plus de 40 appellations prestigieuses. Une vingtaine de vignerons, sur les conseils de leur régisseuse Ludivine Grivot, cultivent et entretiennent avec grand soin ce domaine dont la renommée n'est plus à faire et dont les vins de la vendange de l'année sont vendus lors de la célébrissime vente aux enchères qui a lieu le troisième week-end de novembre. L'ensemble des bénéfices de cette vente est reversé à des oeuvres caritatives. Depuis 1994, les Hospices disposent d'une nouvelle cuverie qui permet d'assurer la qualité attendue.


(2) Le cours du Genêt

Le Genêt est un charmant petit cours d'eau dont la source est située au carrefour du chemin de la source et du prolongement du cours du Genêt. A sa résurgence on peut encore voir quelques restes d’un vieil aqueduc et d’un bassin qui pourraient être de l’époque romaine (voir la variante proposée). La plupart du temps, il est à sec. Au printemps, il s’écoule paisiblement au bord du chemin. Quelquefois il sort de sa réserve et quitte son lit, les beaunois disent qu’il « lève le cul ». Au bout de ce chemin, il va se jeter dans l’Aigue.





(3) Les sources de l'Aigue

Les premiers habitants de Beaune s'installent près de la source de l'Aigue. Les Celtes puis les Romains en font un objet de culte et ces derniers font construire un oratoire à proximité. Les fouilles menées au XIXe siècle témoignent de l'existence d'un temple de Diane, associée à Apollon.
Selon Lucien Perriaux (ancien maire de Beaune et historien) : saint Martin aurait "évangélisé les gens du castrum" et fondé une chapelle sur les ruines du temple d'apollon à la source de l'Aigue.
En 1401, suite à un important incendie qui ravage la commue, des travaux sont entrepris pour amener les eaux de l'Aigue en ville par le biais d'un canal.
Le site autour de la source est aménagé au XVIIIe siècle et le chemin de l'Aigue reste longtemps un lieu de promenade privilégié pour les beaunois.
En 1851, des travaux de captage aux abords de la source ont lieu et permettent l'établissement de bornes fontaines dans Beaune pour faire face à la mauvaise qualité des eaux des puits qui alimentent les habitants. Les eaux de l'Aigue sont qualifiées de "très limpides, salubres et d'excellente qualité". L'Aigue est la principale source de ravitaillement en eau de la ville durant des siècles, jusqu'au captage des eaux de la Bouzaise en 1896 suite à l'acquisition du domaine de cette source par le maire Paul Bouchard.
C'est lors de ces travaux et ceux de 1856 que sont découverts une tête de Diane et les vestiges de ce qui fut un temple païen puis une chapelle chrétienne.
Près de la source, le Genêt se jette dans l'Aigue qui poursuit son chemin dans Beaune, en se séparant nen deux bras dont l'un rejoint l'avenue de la République et le second remonte le boulevard du maréchal Joffre. L'Aigue se jette à son tour dans la Bouzaise.








(4) Le chemin des Mariages

Traditionnellement les cortèges de mariages profitaient de la sérénité du lieu.
Jadis, les invités de la noce terminaient le banquet de mariage, copieux et sans doute bien arrosé, par une promenade digestive autour des sources de l’aigue, ce qui permettait de bien terminer la fête.



(5) La maison des Grèves






Les grèves : nom féminin issu du latin « grava » désigne un terrain formé de roches friables, de sables particulièrement favorables à la Vigne.
En surface, sur une vingtaine de centimètres, le sol est constitué de graviers (grèves...), sans argile, sur un sous-sol de dalles fissurées. "Le sol n'est jamais trop mouillé, ni trop sec, c'est l'une des vignes les plus faciles du domaine à travailler", explique Christophe Bouchard.
Sur ce terrain une parcelle emblématique : le Beaune premier cru Les Vignes de l'Enfant Jésus, propriété de la maison Bouchard Père et Fils (Beaune). C'est également une parcelle qui fait entrer la Bourgogne dans la grande Histoire de France.


La vigne de l'Enfant Jésus

Après 20 ans de mariage Louis XIII et Anne d'Autriche n'ont toujours pas d'héritier. A l'automne 1637, le couple royal passe à Beaune et au Carmel de la ville. Une jeune carmélite Marguerite du Saint-Sacrement prédit au couple qu'Anne d'Autriche donnera cet héritier tant attendu. Le cortège royal prend le chemin du retour et le 5 septembre 1638, à Saint-Germain-en-Laye, Anne d'Autriche donne naissance à celui que l'on surnommera le Roi-Soleil : Louis XIV. Marguerite du Saint-Sacrement avait développé une spiritualité autour de l'enfance, ses qualités spirituelles redonnent de l'espoir à une population éprouvée par les guerres, les famines. Elle suscite une dévotion qui dépasse les murs du Carmel et les dons affluent : une parcelle de vigne de quatre hectares dans les Beaune Grèves est ainsi donnée au Carmel, elle portera le nom de l'Enfant Jésus si cher aux beaunois. A la Révolution française, en 1791, la vigne fut confisquée puis vendue comme bien national et la maison Bouchard Père et Fils créée en 1731 l'acquiert en 1899.
Aujourd'hui encore la cuvée de Beaune Grèves Vigne de l'Enfant Jasus n'est produite qu'à partir de raisins provenant des quatre hectares "historiques". La vigne est donc une enclave en plein coeur du vaste lieu-dit des Grèves (une trentaine d'hectares), autour d'une petite maison rénovée par Bouchard Père et Fils dans les années 1990. Elle est entourée de murs sur trois côtés : ouest, est et nord. La moyenne d'âge des pieds est de trente-cinq à quarante ans : à noter que c'est sur une parcelle plantée en 1961 que la maison prélève des greffons de Pinot Noir pour faire sa sélection avec laquelle elle replante ses premiers et grands crus.
Le vin de l'Enfant Jésus est exceptionnel.

L'arrivée à la Montagne de Beaune






(6) La statue de la Vierge




Cette statue a été édifiée en 1946.
Beaune a été libérée le 8 septembre 1944. Des beaunois n’ont pas manqué d’établir un lien entre ce jour ou l’on fête la nativité de la Vierge et le jour de la libération de Beaune.
Ainsi le raconte une habitante témoin des événements : « le 7 septembre 1944, les beaunois étaient sous le choc des affrontements qui se déroulaient à quelques kilomètres au sud de la ville. Dans la nuit un défilé ininterrompu de véhicules allemands passa sur la route de Dijon. Au lever du jour, le calme le plus absolu régnait sur la ville, et Beaune était libre ».
Le 8 septembre 1944, les cloches de l’église Saint Nicolas sonnèrent à toutes volées, les fidèles remplirent l’église et on célébra la libération de Beaune tout en honorant la Vierge Marie dont c’était le jour de la nativité.

Les lundis de Pentecôte, les beaunois aiment venir célébrer autour de cette Vierge qui porte le blason de Beaune.


(7) La colline de Corton

Cette colline coiffée de son béret forestier est parfaitement exposée. Elle fait la transition entre la côte de Nuits-Saint Georges et la Côte de Beaune et produit des crus exceptionnels .


Existe-t-il un lieu plus emblématique en Bourgogne que la Montagne de Corton, transition entre la Côte de Nuits au nord et la Côte de Beaune au sud ? Cette montagne, sorte de mamelon couronné d’une forêt (le sommet n’est pas favorable au développement de la vigne) est située juste au nord de Beaune et marque une sorte de frontière naturelle.

Une mosaïque de terroirs

Il s'agit ici d'une véritable mosaïque de terroirs qui rassemble 150 ha de vignes plantées de Pinot Noir et de Chardonnay. Elle constitue le plus vaste ensemble de grands crus de Bourgogne qui couvre trois prestigieux villages dont le coeur historique est Aloxe Corton (110 ha) auquel se joignent Ladoix-Serrigny (22 ha) et Pernand-Vergelesses (17 ha). Chaque lieu-dit ou climat (il en existe 133 sur les 3 communes dont 33 en grand crus et 33 également en premiers crus) prospèrent à l'abri tutélaire de la Montagne de Corton. Mais seuls, les noms de deux Grands Crus immensément grandioses sont la gloire de cette Montagne. Faut-il le rappeler : rouge pour le Corton, unique Grand Cru rouge de la Côte de Beaune, blanc pour le Corton-Charlemagne, l'un des deux Grands Crus blancs de la Côte d'Or !

La coupe de cheveux d'un moine.

Car ici tout est une question de sol. La diversité géologique favorise dans les vins une grande palette de nuances. De cette diversité, chaque cru tire sa couleur et sa richesse. Les sols sont ici essentiellement marneux et riches en argile aux teintes variant entre le jaunâtre, l'ocre et le brun. Des bancs calcaires alternent avec les marnes sous une mince couche de rendzines. Les meilleurs crus occupent le flanc de la montagne en bordure du bois qui la coiffe, évoquant la coupe de cheveux d'un moine. La pente est raide et l'altitude varie de 230 à 330 m. Ainsi, le Corton-Charlemagne occupe-t-il la partie la plus élevée de la montagne, à cheval sur Aloxe-Corton et Pernand-Vergelesses vers l'ouest. L'autre partie est le domaine du Corton, à mi-coteau, sur Aloxe-Corton et Ladoix-Serrigny vers le nord.

Tiré de https://dico-du-vin.com/montagne-de-corton-cote-de-beaune-bourgogne






(8) Variante : la source du Genêt

La souce se trouve sur une parcelle de vignes, elle se présente sous la forme d'un bassin rectangulaire. Dans les murs on peut apercevoir des ouvertures qui permettaient de récupérer l'eau du bassin. On a trouvé dans le bassin des tuiles à rebord datant de l'époque romaine dont certaines portaient l'estampille de la 8e légion.






(9) L'église Saint-Nicolas

Cette église érigée au XIIIe siècle était destinée au quartier Saint-Nicolas, dit le Bourg Neuf, nouvellement créé et peuplé de vignerons et d'artisans.



En 1174 Gérard de Réon (un des officiers du duc de Bourgogne), mû par une sainte pensée, offre au chapitre de Notre-Dame un vaste terroir appelé Champagne. Ce grand espace était inculte et presque inhabité, le duc en avait fait don, à la charge d’y établir un village que le donataire posséderait en paix et dont il aurait tous les revenus. Le duc de Bourgogne confirma cette donation et se déclara le protecteur de la Champagne. Il permit à tous ceux qui viendraient s’y établir d’y faire le commerce de vin en toute liberté. Ainsi commença le faubourg Saint-Nicolas, appelé aussi le bourgneuf dans les anciens écrits .
Ce bourgneuf va très vite se peupler d’artisans du bâtiment, d’ouvriers du textile, de tonneliers et de vignerons. Les plus vielles maisons témoignent de ce passé vigneron.
A cette nouvelle paroisse, il fallait une église. L’église Saint-Nicolas date du XIIIsiècle. C’est un très bel exemple d’église porche avec un auvent en bois. Des tores plein cintre encadrent un tympan mettant en scène la résurrection des enfants par saint Nicolas. De cette église partaient de nombreux pèlerinages à Lourdes en passant par Notre-Dame du chemin à Ladoix-Serrigny. 
C’est dans ce quartier populaire que nait une communauté de petites sœurs Dominicaines en 1874 sous l’impulsion de l’abbé Chocarne : « La première règle sera la charité. On soignera à domicile, le pauvre et l’ouvrier qui vivent de leur travail, y compris les marchands ayant boutique », extrait du 1er règlement. En hommage à cette communauté qui a quitté Beaune en 2017, vous trouverez une rue des Dominicaines.


(10) Monastère de l’Enfant Jésus

Chassées de leur couvent du centre-ville, les Carmélites reviennent fonder un monastère rue de Chorey en 1835. Il accueille maintenant une communauté de Carmélites de l’Enfant Jésus.

http://enfantjesusdebeaune.free.fr


L'Enfant Jésus


Crédit photographique G. Brébant

Marguerite Parigot est née à Beaune, le 7 février 1619. La famille vit confortablement des revenus de la terre. Enfant, elle manifeste des dispositions pour la prière et l’ascèse. Tout semble sourire à la petite Marguerite : menue, un visage fin, un caractère aimable, elle charme tous ceux qui la connaissent.
La mort de sa mère en 1630, met une fin brutale à son enfance.
Le soir même des obsèques de sa mère, on la conduit en robe de deuil au Carmel (de nos jours : la chapelle Saint-Etienne et la Chambre de commerce). De même que l’on arrangeait les mariages, les vocations étaient ainsi préparées. Marguerite aurait pu se révolter d’avoir été désignée pour le cloitre, il n’en est rien : elle s’adapte facilement à la vie de la communauté et prend le nom de Marguerite du Saint-Sacrement.
La vie du cloitre est pourtant rude, les hivers sont glaciaux, elle manque parfois de défaillir lorsque le froid la transit. De santé fragile, elle est sujette à des crises d’épilepsie, on pratique deux trépanations sans grand succès, elle ne recouvre pas la santé mais reste en vie, il ne faut pas en attendre plus des médecins du XVIIe !
Elle garde toujours son égale humeur et fait preuve d’une étonnante maturité spirituelle.
En parlant de ses souffrances elle dit « nous devons les garder en nous et nous efforcer de ne pas les montrer à ceux qui ne sont pas chargés de les porter ». Peu de temps après son entrée, Jésus enfant lui apparut en lui disant « je me donne à toi enfant petit pour que tu sois petite comme je le suis ».

Contempler l’Enfant Jésus en s’attachant à lui ressembler par une vie d’innocence, de pureté et de don de soi. Tel est le message spirituel de cette jeune carmélite qui gardera toute sa vie sa taille d’enfant (elle ne dépassera pas le mètre vingt).
En 1636, les troupes ennemies sont aux portes de Beaune, les habitants s’affolent, la jeune Marguerite rassure la population par ses prières. Elle crée la famille de l’Enfant Jésus dont les membres vivront des vertus de l’enfance et réciteront « la petite couronne » (il s’agit de la prière avec le chapelet à quinze grains). Sa renommée parvient jusqu’à la cour qui lui demande son intercession pour obtenir la naissance d’un dauphin. Le miracle a lieu le 5 septembre 1638, Anne d’Autriche que l’on croyait stérile met au monde le futur Louis XIV. De passage à Beaune en 1658, le jeune roi (il avait alors 20 ans) ne manquera de rendre visite au Carmel.
C’est un autre roi qui va faire son entrée au monastère. En effet la renommée de Marguerite est parvenue aux oreilles d’un gentilhomme : le baron Gaston de RENTY qui  vit de la dévotion à l’enfant Jésus et devient le frère d’âme de Marguerite.
Il lui envoie la statuette qui deviendra le Petit roi de Grâce. 
En bois sculpté, peinte et articulée, cette statuette peut être habillée de vêtements somptueux (elle en possède une collection), parée de bijoux et couronnée. Pour l’honorer dignement, Sœur Marguerite obtint de ses supérieurs la construction d’une petite chapelle attenante à l’église du Carmel.
Très vite les pèlerins, humbles et pauvres, affluent auprès de l’Enfant Jésus de Beaune, à peu près contemporain de l’Enfant Jésus de Prague.
La dévotion au Petit Roi de Grâce se propage très rapidement et son rayonnement se manifeste spécialement pour les accouchements difficiles, la guérison des enfants, les vocations, …

Puis la santé de Marguerite du Saint-Sacrement se dégrade et elle s’éteint en 1648 à l’âge de 29 ans, en laissant son trésor spirituel qui continue d’attirer les foules. L’affluence ne cessera pas jusqu’à la Révolution, comme l’attestent les très importantes archives du Carmel.
Caché pendant la Révolution, le Petit Roi de Grâce, fut rendu aux Carmélites qui s’étaient installées dans un monastère rue de Chorey en 1835. Pendant des années, elles le conservèrent chez elles en clôture.

Le Petit Roi de gloire a repris sa place en 1873 dans l’église du Carmel. Les visites privées ou collectives se succèdent ; une correspondance abondante de demandes, parfois poignantes, de prières arrive régulièrement au Carmel, avec des remerciements pour les grâces obtenues. Les murs de la chapelle sont tapissés d’ex-voto.

Avec l’extinction du Carmel en 2001, la statuette aurait pu devenir un souvenir quelque peu désuet d’une dévotion d’un autre âge. Mais c’était sans compter sur l’attachement des Beaunois à leur Petit Roi de Grâce ! La communauté paroissiale s’est mobilisée et l’Association du Petit Roi de Grâce s’est constituée.
C’est sur ce terreau fertile qu’est venue s’implanter, en septembre 2013 une communauté religieuse, à la demande de Monseigneur Minnerath, archevêque de Dijon : les Carmélites apostoliques de l’Enfant Jésus.










Côté nature






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