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R. KREBEL

AUTOUR DE MEURSAULT, circuit vélo-auto







Présentation du circuit :



Intérêt général :
Kilométrage : ENVIRON 38 KM 
Temps de parcours : 5 HEURES  (VISITES COMPRISES)
Dénivelé : 314 m
Difficulté : MOYENNE
Précautions : Munissez-vous des dépliants sur les croix de Meursault, Saint-Aubin, Auxey-Duresses, Monthelie et Volnay





Topoguide


DÉPART DE L’ÉGLISE DE MEURSAULT, PUIS DE LA PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE Prendre la rue des Écoles (circuit fléché/vélo), puis la rue du Clos de Mazeray, puis en face entre les Clos de Vignes en suivant toujours le circuit cycliste fléché, à droite puis à gauche. Passer  le vignoble des Poruzots (1er cru), puis celui des Genevrières (1er cru) et après 4 kilomètres prendre à droite la côte en direction du « Hameau de Blagny », puis à droite et monter jusqu’en haut du plateau en passant devant la chapelle de Blagny qui appartint à l’abbaye de Maizières (visite sur rendez-vous ou en présence du propriétaire J.L de Montlivault) puis devant l’oratoire dédié à saint Charles.  (1)

Arrivé en bas, dans le hameau de Gamay, prendre à gauche à 120° dans la rue de la Fontenotte, puis à droite après 200 m dans la rue de la Planchotte, puis rue des Frionnes.  Entrez dans le village de Saint-Aubin et allez jusqu’à l’église, une des plus anciennes de Bourgogne (pour la visiter, s’adresser à Mr. Alain Lorthios : 03 80 21 30 59). (2)

Prendre ensuite la rue des Lavières qui vous amène à la D33 (célèbre ancienne côte de la N6) qui vous conduit à La Rochepot.  L'église est souvent ouverte.(3)


Reprenez la rue du chapitre puis la D111d en direction de Baubigny-Evelle. Vous passez devant l'église de Baubigny, toujours fermée. Puis vous prenez la D17i en direction d’Orches, hameau de Baubigny, où vous verrez la Fontaine du Chêne et la Chapelle Saint-Marc. Elle est toujours ouverte, aussi n'hésitez pas à y pénétrer pour méditer, prier ou profiter d'un peu de fraîcheur et de paix.(4)


Montez en-haut des falaises (superbe panorama). Prendre ensuite la D17 en direction de Beaune et descendre jusqu’à Saint-Romain. À l’intersection allez en face pour monter au village du haut et visiter la très belle église, qui est ouverte. (5)

Environ 100 m après l’église tournez à gauche en direction du Vieux château puis à gauche dans la rue « sous la Velle » et allez jusqu’à la croix « Léon XII » devant laquelle vous êtes passé en arrivant, face au lavoir. Prendre à droite et encore à droite à la prochaine croix : cette petite route pittoresque vous descendra jusqu’au Petit-Auxey puis à Auxey-Duresses. ( En bas de cette route, prendre à gauche au T, puis encore à gauche sur la route d’Auxey-le-Petit ). (6)

Voyez l'église Saint-Symphorien d'Auxey-le-Petit, toujours fermée, et à Auxey-Duresses l'église Saint-Martin, ouverte tous les jours (entrée par la porte latérale). En sortant, voyez, dans le cimetière, la chapelle Notre-Dame de Pitié du XVe siècle, fermée également.
Reprendre la D973 en direction de Beaune et tourner à gauche pour entrer dans Monthelie. (7)

Repartir en direction de Volnay par la D973 et monter au village pour visiter l’église St-Cyr-Ste-Julitte (pour visiter : Monsieur BOUZERAND 03 80 21 23 00). (8)

En redescendant jusqu'à la D973, vous verrez la petite chapelle Notre-Dame de la Pitié, fermée.


Rebrousser chemin pour repartir sur Meursault par la « route de Volnay » et descendez au centre-ville jusqu’à l’église Saint-Nicolas, toujours ouverte. (9)

Avant de quitter Meursault, descendez jusqu’à la D974 pour admirer la « Léproserie » ou « Maison-Dieu ». (10)





Plan du Circuit








Côté patrimoine



(1) L’oratoire dédié à saint Charles, à Blagny (Puligny-Montrachet)

Construit en 1740, il fut hélas pillé.
La date est gravée sous la croix. Sur l'arc, on lit "O CRVX AUE", Salut ô Croix.
Sur la paroi à l'intérieur de la niche : "CHARLES MOROTTE ET CHARLOTTE LAPOSTOLAT SA FAMME ON FAIT CONSTRVIRE CETTE ORATOIRE EN 1740 PRIE DIEV POUR EVX"
Cet oratoire, situé au milieu du vignoble, est un témoignage de la piété individuelle des paroissiens, telle qu'elle pouvait se manifester au XVIIIe siècle.



Admirez la superbe vue sur la plaine avant de descendre sur Gamay et Saint-Aubin.

La vue sur la plaine





(2) L'église de Saint-Aubin

L'église de Saint-Aubin, la partie pré-romane et le clocher


Au XIIe siècle, c’était une possession du chapitre de Beaune. Il est mentionné en 1147 une « ECCLESIA SANCTI ALBINI DE ORATORIO ». Un oratoire, accompagnant vraisemblablement une villa, aurait donc servi à désigner le village, sous le nom d’Oroux. Le village prit ensuite le nom du saint patron de l’église : Saint-Aubin.





La tour porche correspond, à l’échelle de l’église, aux massifs occidentaux propres aux grandes églises carolingiennes et constitue au Xe siècle une des plus anciennes tours préromanes de Bourgogne. Elle s’élève sur trois niveaux. Le niveau inférieur est un porche voûté dont l’accès est encore visible dans sa partie supérieure à l’extérieur du mur nord. Le deuxième niveau est occupé par une salle voûtée qui s’ouvrait par une large baie sur la nef. Cette salle pouvait accueillir le représentant du pouvoir temporel pour les besoins de sa charge, comme chapelle privée, ou pour des cérémonies particulières liées au culte des reliques. Le troisième niveau est une plateforme entourée de murs ouverts à l’origine par des baies géminées sur les quatre côtés et coiffée d’un toit à quatre pans dont il ne reste que deux aujourd’hui.
La nef est en plan un simple rectangle (10 m x 6,5 m) et les murs s’élèvent à une hauteur de 7,5 m. Elle est accessible par la tour porche et par une porte située dans l’angle sud-est comme aujourd’hui.
Le massif oriental préroman est une construction sur deux niveaux constitués chacun d’un chœur épaulé de deux chapelles latérales formant transept. Le chœur inférieur était prolongé par une abside en cul-de-four qui a disparu lors de l’extension gothique. Cette disposition reprend le principe des cryptes voûtées superposées sur deux niveaux, typique de l’époque carolingienne.
Le clocher roman couronne le massif oriental aux XIe -XIIe siècles. Sur la base carrée repose un second niveau ouvert par quatre baies géminées. Une flèche en pierre (tuf) constitue le troisième niveau et forme une coquille évidée éclairée par quatre baies étroites en saillie sur l’extérieur.

Un avant-chœur des XVe et XVIe siècles prolonge l’édifice. Puis au XIXe siècle a été bâtie l’extension qui abrite le chœur actuel.






(3) La Rochepot

Avant d’entrer dans le village, admirez la vue imprenable sur le château de La Rochepot que vous pouvez visiter. Prenez la D 973 sur environ 200 m et à gauche en direction du château. Visitez l’église St-Georges dont l’historique se trouve à l’entrée (narthex).

Le château
L'église Saint-Georges

L'église romane Saint-Georges de La Rochepot, classée en 1909, est l'ancienne église d'un prieuré. Bâtie au XIIsiècle, elle présente une nef flanquée de deux étroits bas-côtés. La voûte qui couvrait probablement la nef n'existe plus et est remplacée par une  charpente. Un portail de façade s'ouvre à l'occident, tandis que trois absides en cul-de-four terminent l'édifice à l'orient.
Le clocher, accosté à la partie droite de la nef, a été construit à la fin du XVe siècle, probablement en remplacement d'un ancien clocher écroulé qui se dressait au centre de l'édifice.
Les piliers qui déterminent les quatre travées de la nef sont couronnés de chapiteaux ouvragés, apparentés à ceux de Beaune ou d'Autun. Leur décor, simple ou fouillé, constitué de motifs géométriques, d'entrelacs végétaux ou de scènes figurées, présente une grande variété.
Les trois chapiteaux historiés montrent Balaam sur son ânesse arrêté par l'ange, l'Annonciation, et une scène représentant un chevalier (peut-être saint Georges) luttant contre une sorte d'aigle géant.

L'un des trois chapiteaux historiés : Balaam et l'ange
Parmi les statues, il faut remarquer deux œuvres de bois du XVIIe siècle classées en 1976, représentant la Vierge de l'Assomption et saint Georges terrassant le dragon.

Un tableau du XVIe siècle classé en 1902 est attribué à Marco d'Oggiono, un disciple de Léonard de Vinci. Il montre sainte Catherine d'Alexandrie ainsi que la roue de son martyre, et provient de la chapelle du château où il se trouvait avant la Révolution.
Un autre tableau de l'église a la même provenance : il s'agit d'un triptyque du début du XVIIe siècle classé en 1955, qui est attribué à Philippe Quantin. Le panneau central montre la mise au tombeau, et les panneaux latéraux saint Jean-Baptiste et sainte Marguerite, les saints patrons des commanditaires, probablement Jean-Baptiste Legoux de la Berchère, premier président au Parlement de Bourgogne, et sa femme Marguerite Brulard. Le revers des panneaux, peint en grisaille, montre l'Annonciation.


L'église Saint-Léger de Baubigny


Cette église est fermée, mais on peut voir le porche de l'extérieur. Les parties les plus anciennes de l'église datent de l'époque romane, du XIIe siècle, tandis que le porche a été ajouté au XVe siècle, tout comme le portail de la nef. Le porche est couvert d'une voûte d'ogive qui repose sur des colonnes engagées.
  





(4) Orches

Proche du hameau, la fontaine du Chêne, ou du Chaigne, récemment restaurée, permet d'admirer quatre stèles antiques, actuellement dressées côte à côte dans un abri de pierres sèches.
La fontaine du Chaigne

La chapelle Saint-Marc
La construction de cette chapelle est datée, selon l'inventaire général du patrimoine culturel, du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe. Cependant, le portail est plus ancien puisqu'il remonte au XVe siècle, et serait un réemploi provenant d'un autre édifice. Lors de l'installation du nouveau clocher en remplacement de l’ancien clocheton qui se situait au-dessus de l’autel, on constata que la cloche d’origine, qui fut conservée, est datée du XVe siècle. 




(5) L'église Saint-Hilaire de Saint-Romain

L'église Saint-Hilaire

Ancien prieuré clunisien Saint-Hilaire

Le premier édifice attesté dès 1109 - donation à l’abbaye de Cluny par l’évêque d’Autun – est bâti sur l’emplacement d’un cimetière mérovingien à sarcophages de grès, remontant aux VIe et VIIe siècles. Le vocable de Saint-Hilaire n’apparaît qu’en 1209. La maison du prieur se trouve au sud et celle des moines au nord. L’édifice devient église paroissiale vers 1426 en remplacement de celle située dans l’enceinte du château ducal.
Au XVIIe siècle, l’église est l’objet d’attentions particulières. Elle s’embellit de sculptures, d’une chaire remarquable et d’autels privilégiés. Une relique constituée d’une calotte crânienne attribuée à Saint Romain, apportée de Rome, est offerte par Marc Barolet en 1675. Une cloche appelée « Reine Romaine » est installée en 1649. Mais, à la fin du XVIIe siècle l’église est en bien mauvais état et le reste pendant plusieurs dizaines d’années. Les baptêmes continuent toutefois d’être célébrés dans l’église du château jusqu’au déplacement des fonds baptismaux dans l’église actuelle vers 1770-1780.
Durant la Révolution, l’église Saint-Hilaire devient « Temple de l’Être Suprême » mais ne subit pratiquement pas de dégradations. Le village prend le nom de Belle-Roche.
D’importants travaux sont entrepris au XIXe siècle, avec la réparation de la charpente, de la couverture de la nef et du chœur, ainsi que la restauration de l’arc du portail d’entrée. Une sacristie est construite au sud-est. Le cimetière situé devant l’église est déplacé en 1923 et le transfert des tombes achevé en 1972.
Après l’aggravation des fissures apparues sur les voûtes de la nef et du chœur, la dernière campagne de travaux est engagée en 1987-1988. À ce titre le chaînage des parties hautes du mur du chœur est réalisé ainsi que d’importantes reprises en sous-œuvre et divers aménagements sous le contrôle de la Commission d’Art Sacré du diocèse de Dijon. L’oculus du chœur et les deux vitraux qui l’encadrent sont dégagés lors de la réfection des enduits, tandis que les stalles semi-circulaires situées derrière le maître-autel selon une disposition très rare dans notre région sont restaurées. Pour permettre la nouvelle liturgie conciliaire adaptée aux lieux, le niveau du sol de l’avant-chœur est surélevé et harmonisé avec le niveau général.
Lors de ces dernières réfections des enduits est apparu, dans la nef, côté nord, un grand arc qui devait être l’ancienne entrée avant la transformation de l’édifice en église paroissiale. Dans le mur sud, un ancien passage est découvert qui donnait accès aux bâtiments du Prieur.
Pour marquer la différence d’époque de construction des murs romans et de la voûte refaite au XVIIIe siècle, une légère nuance de traitement des enduits est apparente.

Enfin, il convient d'admirer :
-  Le Christ en bronze, sur le mur Nord de la nef, œuvre du sculpteur suisse Walter Linck (1903 -1975)  « Kruzifixus » de 1950.
-  La chaire en pierre de 1619, restaurée en 1851, qui comporte trois panneaux sur lesquels on peut voir de gauche à droite : un personnage avec une corde autour du cou représentant vraisemblablement saint Romain d’Antioche qui fut martyrisé et étranglé dans sa prison, au centre l’évêque saint Hilaire de Poitiers patron de l’église, et à droite saint Jean présentant son évangile, et, en-dessous, l’aigle portant sur sa poitrine les armes de la famille Barolet ; la rampe de la chaire est décorée d'un pied de vigne porteur de raisins, qui a la particularité d'être attaqué par ses ravageurs, parmi lesquels on distingue une grive, un escargot, un papillon et un criquet où l'on reconnaît bien le genre Ephippiger.
-  L’autel latéral dit « privilégié » en pierre du XVIIe siècle, dont les colonnes sont ornées des pampres et du tonnelet rappelant encore la famille Barolet ; statuettes dans les niches de deux évangélistes avec leurs emblèmes selon la vision d’Ezéchiel : à gauche saint Matthieu et l’homme puisqu’il commence son Evangile par l’arbre généalogique du Christ marquant son humanité, et à droite saint Marc et le lion car il débute son évangile en évoquant le désert, Jean-Baptiste ainsi que Jésus qui était avec les bêtes sauvages.
-  Les statues, notamment dans la chapelle Saint-Jean  des statues des XVIe et XVIIe siècles, représentant saint Antoine, saint Benoît, saint Jean-Baptiste, sainte Anne et la Vierge.
-  Les vitraux du maître verrier Besnard du XIXe siècle.
-  Plusieurs pierres tombales du XVe au XVIIe siècles dans l’allée centrale cachées en partie par les bancs.


L'aigle de pierre qui supporte la chaire





(6) Auxey-Duresses


L'église Saint-Symphorien d'Auxey-le-Petit


L'église Saint-Symphorien d'Auxey-le-Petit

C'est l'église-mère d'Auxey. Possession de l'abbaye Saint-Symphorien d'Autun depuis 696, elle a été reconstruite vers l'an 1000, puis agrandie par l'établissement d'une avant-nef surmontée d'un clocher au toit en bâtière à la fin du XII
e ou au début du XIIIe siècle.  C'est de cette époque que date le portail principal. Inscrite depuis 1979, cette église installée sur un terrain en pente a nécessité que ses contreforts soient renforcés au cours des siècles. Cela n'a pas empêché la voûte de la nef de s'effondrer vers 1700. On remarque surtout un impressionnant contrefort qui s'applique sur la face sud jusqu'à la base du clocher.

L'église Saint-Martin d'Auxey-Duresses


Le chevet de l'église Saint-Martin


Cette église située au centre de la place du village d’Auxey-Duresses a été construite au cours de la première moitié du XVe siècle, à l’intérieur d’une maison forte. C’est vraisemblablement la chapelle de cette maison forte qui a servi de point de départ à la construction de l'église.
Cette église est relativement récente, car le hameau voisin d’Auxey-le-Petit possédait depuis longtemps son église qui suffisait aux besoins.
L’enceinte fortifiée était constituée d’une muraille en forme de rectangle, cantonnée de quatre tours circulaires et entourée de fossés. Plusieurs fois prise d’assaut, notamment pendant les guerres de la Ligue, elle a été détruite au début du XVIIsiècle, et les fossés ont été comblés à la fin du XVIIIe siècle, dégageant la vaste place que nous voyons maintenant.

L'architecture :

Les parties anciennes du XVsiècle sont le chœur, l’avant chœur, et le clocher qui le surmonte. Des pans de muraille de cette époque ont subsisté ailleurs, notamment dans le vestibule de la petite porte latérale, où se voit une baie gothique qui a été murée.
Les autres parties ont été fortement remaniées.


Le clocher :
Par sa masse, c'est la partie la plus caractéristique de l'édifice. Ses quatre faces possèdent chacune une baie géminée, très sobrement réalisée. Comme plusieurs autres clochers de la région, il est doté d’une flèche construite en tuf calcaire. Ce matériau léger a permis à l'architecte de concevoir une flèche imposante, d’apparence massive, qui ne pèse pas trop lourdement sur les structures de l’édifice. Fort heureusement, les obus de la bataille de la Libération du 7 septembre 1944 n’ont fait que traverser ce matériau tendre sans exploser.
Aux quatre angles de la flèche sont établis des clochetons très ornés en pierre de taille. L'un de ces clochetons possède sur sa souche deux écus sur lesquels se lisent en caractères gothiques IHS et MA, qui sont respectivement les monogrammes de Jésus-Christ et de la Vierge Marie.

Le chœur :
Il est voûté d’une croisée d’ogive qui retombe sur quatre culs-de-lampe sculptés représentant des anges porte-écus. Ces sculptures portent la trace d’un incendie ancien.
Au fond du chœur existait une baie avec vitrail, encore visible de l’extérieur, qui a été murée à la fin du XVIIIe siècle, ce qui a nécessité l’ouverture d’une autre baie dans le mur latéral du chœur.

L’avant-chœur :
Il est voûté de la même façon, et comporte lui aussi des culs-de-lampe qui représentent des anges porte-écus.

Le reste de l'édifice :
La nef dont la voûte s’est effondrée au XVIIIe siècle a été en partie refaite, en remplaçant la voûte par un plafond de plâtre.
Les deux chapelles qui ouvrent sur l’avant-chœur sont assez récentes. Seule la chapelle Saint-Barthélemy, plus en arrière et ouvrant sur la nef, existait dès la construction de l’église. C’était une chapelle seigneuriale. Menaçant ruine à la fin du XVIIe siècle, elle a été profondément remaniée lors de sa reconstruction. Ne possédant plus d’autel, elle abrite les fonts baptismaux.

Les œuvres d'art :

On remarque une Vierge de Pitié du XVIe ou XVIIe siècle, modelée en plâtre sur une armature de bois, primitivement située dans la chapelle du cimetière et rapportée dans l’église sur l’autel de la chapelle de la Vierge après restauration.

Plusieurs tableaux datés du XVIe au XVIIIe siècle présentent un grand intérêt, notamment :

-   Dans la chapelle de la Vierge, un imposant triptyque (vers 1530).

Ce grand tableau présente sur ses différents panneaux 5 épisodes de la vie de la Vierge. Le panneau central montre la Nativité de la Vierge. Les panneaux latéraux illustrent la Vision de saint Joachim et la Présentation de la Vierge au Temple. Les revers des panneaux latéraux, moins élaborés, en grisaille, montrent l'Annonciation et la Présentation de Jésus au Temple.
Il a été acquis par la paroisse d'Auxey pendant la Révolution, en 1792, et provient d'un couvent beaunois. En effet, après la fermeture des couvents, leurs biens confisqués ont été vendus.
Ce tableau flamand porte la marque de diverses influences, et avant tout celle du maniérisme anversois. On remarque aussi celle de Dürer dont les gravures ont servi de modèle pour construire plusieurs scènes, et celle de l'Italie renaissante, qui s'exprime par des emprunts faits à Giulio Romano.
L'artiste anonyme qui l'a réalisé travaillait dans l'entourage du peintre franco-anversois Noël Bellemare (actif à Paris entre 1515 et 1546), ou, tout au moins, il a utilisé ses modèles.
-   Le Christ mort d’Isaac Moillon, dans le chœur de l'église (vers 1645). Ce peintre protestant est aussi le décorateur de la salle Saint-Hugues de l'Hôtel-Dieu de Beaune.
-   Saint Martin guérissant un lépreux, tableau retable du fond du chœur, peint par Paysant en 1715En bas à gauche du tableau, on distingue les armoiries des seigneurs d’Auxey, les Berbis et les Richard de Curtil, commanditaires du tableau. D'autres œuvres de ce peintre sont conservées à l'Hospice de la Charité de Beaune.
-   Les deux tableaux de sainte Thérèse d’Avila, au-dessus de la tribune (fin du XVIIsiècle ou début du XVIIIe).
-   Moïse frappant le rocher (peut-être peint par Philippe Quantin, le peintre dijonnais du XVIIe siècle).
-   Saint Hyacinthe, grand tableau du XVIIe siècle, acquis pendant la Révolution, provenant du couvent des Jacobins de Beaune.
-   Une Annonciation, version réduite de celle de la chapelle du château de Versailles. L'original a été peint par Louis de Boullogne en 1709.
-   Une Pieta d’Andrea del Sarto (copie du XVIIsiècle).

La chapelle du cimetière

Cette chapelle, sous le vocable Notre-Dame de Pitié, date du XVe siècle, comme l’église. Elle est d’une grande homogénéité architecturale. Le décor du portail ouvragé rappelle tout à fait celui de la petite porte de l’église. 
On ne peut y entrer, mais un fragment de pierre tombale ancienne est visible par les judas de la porte. Il porte les dates de 1409 et 1519, avec pour emblème une arbalète qui atteste la présence d’arbalétriers dans le village.
Devant la chapelle, se trouve un calvaire classé du XVe siècle.
    
La chapelle Notre-Dame de Pitié




(7) L'église de Monthelie

L'église Saint-Germain de Monthelie

Construite à la fin du XIIe siècle, l'église ne comprenait initialement qu'une seule nef à 4 travées avec pilastres à cannelures et doubleaux. Les voûtes sont en berceau brisé suivant l'art roman de Cluny. Dans l'avant-chœur, une corniche d'écussons.

Le chœur en cul-de-four, avec primitivement des petites fenêtres en plein cintre, a été modifié au XIVe siècle, les fenêtres étant remplacées par une fenêtre gothique à division tréflée. Dans la nef un chapiteau sculpté d'un motif végétal (cistels ?), et deux autres avec motifs géométriques.
Au XIVe siècle, un collatéral voûté en quart de cercle fut ajouté sur la façade sud.
Le sol de l'église est recouvert de dalles funéraires du XVIIe siècle avec des motifs vinicoles comme la serpette.
Un pierre tombale d'un prêtre datant du XIVe siècle se trouve à l'est du collatéral.
Dans le collatéral face sud une plaque commémorative date de 1554 écrite en graphisme gothique (sans doute une donation de messes).

Mobilier :
Statue de St Germain en bois polychrome dans le chœur façade est.
Sainte Catherine et Vierge en bois doré sur les autels de part et d'autre du chœur.
Magnifique vierge à l'enfant en pierre polychrome sans doute du XVe siècle retrouvée, malheureusement décapitée ainsi que l'Enfant Jésus, dans le cimetière communal.
Tabernacle polychrome du XVIIIe siècle.
Magnifique meuble de sacristie.
Ambon sur trois pieds décoré par des mitres de pères abbés de l'abbaye de CLUNY.

Peintures murales :
Au cours des travaux, un certain nombre de peintures murales ont été découvertes, beaucoup ont été recouvertes après fixation, quelques unes ont été sauvegardées.
Dans la nef, des fragments de litre funéraire aux armes des Brunet de Monthelie.
Dans le collatéral (partie ouest), scène représentant sans doute Salomé dressant la tête de saint Jean-Baptiste sur un plateau.
Dans le collatéral (partie est), de part et d'autre du vitrail, des anges portent sans doute une bannière.
Dans le choeur, blason et fragment de croix de consécration.
Dans le chœur, premier arceau de voûte recouvert de dessins géométriques.
Cinq toiles peintes sont pendues dans la nef et près du baptistère :
Un "Ecce Homo", la prédication de St Jean-Baptiste (XVIIe), la crucifixion (XVIIe), la Sainte Famille avec les anges (XIXe) et un St Bruno (XVIIe).




(8) Volnay

L'église Saint-Cyr et Sainte Julitte
L'église Saint-Cyr et Sainte-Julitte de Volnay

Cette église aurait été construite sur les ruines d’un ancien temple gallo-romain. Elle date du début du XIIIe siècle et est d’une architecture grave et imposante. Son portail et ses murs indiquent le début de la période ogivale. Elle est maison de prière comme elle était autrefois forteresse pour protéger durant les périodes troublées. Incendiée en partie en 1431 par des bandes dévastatrices, c’est le duc Philippe le Bon qui aida les habitants à relever les ruines. Pour cette raison, vous remarquerez peut-être un mélange d’architectures des XIIIe et XVe siècles. Réparée en 1442 elle fut encore profanée par les Huguenots entre 1569 et 1591, puis par la Révolution en 1793. Trois nefs s’harmonisent avec l’abside pour former une croix latine. Les voûtes du XVreposent sur des arcs « doubleaux » à nervures, et leurs clefs sont remarquables. Le portail est formé, côté extérieur, par une suite de colonnes dont les chapiteaux sont ornés de guirlandes de vigne, finement ourlées. Sur le tympan, au-dessus de l’entrée principale, on voit une représentation de l’Agneau divin portant la Croix, qui fut hélas endommagé pendant la Révolution. La porte latérale est surmontée extérieurement d’un groupe de St Cyr et Ste Julitte patrons de la paroisse. Cette porte est ornée de colonnes supportant un tympan sur lequel on a sculpté une croix de Jérusalem, une rose épanouie ainsi que les images du soleil et de la lune.
Tympan de la porte latérale

La chapelle Notre-Dame de la Pitié de Volnay :

La chapelle Notre-Dame de la Pitié date de 1540. Elle a été construite sur les ruines d’une autre chapelle datant des XIIe/ XIIIe siècles où Agnès de France – fille de saint Louis - vint pleurer la mort, en 1306, de son époux le duc Robert II.




(9) L'église de Meursault
L'église Saint-Nicolas de Meursault

De style gothique, cette église est située à l'emplacement d'un lieu de culte datant des premiers siècles de notre ère. Elle fut reconstruite au XIe, rebâtie aux XIIe et XIIIe siècles, puis au XVe par les abbés de Cluny, et enfin agrandie en 1843 par l’adjonction d’une troisième nef. Son clocher tout de pierre culmine à 57 mètres avec crochets et petits arcs boutants relevés en pinacle et  pesant 1200 tonnes. Chœur transept et clocher ont étés classés aux monuments historiques en 1846.
Un orgue Mutin et Cavaillé-Coll a été installé en 1927. Des statues mettent à l’honneur saint Nicolas, saint Vincent et la Vierge Marie.
Trois vitraux du célèbre maître verrier Jacques Le Chevallier (1896-1987) sont à admirer sur le côté nord (à gauche en entrant) dont la scène de la naissance de l’Enfant Jésus.
Une Vierge à l'Enfant est aussi classée monument historique : en pierre polychrome du XIVe siècle : l'Enfant explique la bible à sa mère. Elle fut sauvée du vandalisme révolutionnaire par des habitants de Meursault qui la coiffèrent quelque temps du bonnet phrygien. Si les révolutionnaires avaient eu connaissance de la réelle signification ésotérique de cette coiffe... Car en effet, ce bonnet – dont l’origine fait l’objet de plusieurs thèses – figure sur des médailles en argent datant de 1552, est le symbole de la Liberté. Henri II, Roi de France, montrait par là qu’il se posait à la fois en défenseur de la liberté française, italienne et germanique et en conquérant potentiel. Le bonnet Phrygien n’est donc pas, à l’origine, symbole de la République et, si c’était vrai, Louis XVI ne l’aurait pas coiffé le 20 Juin 1792 et les témoins n’auraient pas crié « Vive le Roi » sur son passage (sic).
De 1792 à 1800, l'église Saint-Nicolas devint le "Temple de la Raison" et servit à des réunions profanes. Le culte fut rétabli en 1800 et, en 1803, Meursault devint chef-lieu d'un doyenné de 16 paroisses. Actuellement, la paroisse de Meursault comprend 13 villages, et son curé a également la charge des 10 villages qui constituent la paroisse de Nolay. L'église fut agrandie en 1843 par le triplement de la nef, qui lui donna la forme d'une basilique. Les piliers du transept, qui soutiennent les 1200 tonnes du clocher furent restaurés en 1989.




(10) L'hôpital-léproserie-Maison-Dieu de Meursault



Il fut fondé au XIIe siècle (par le duc de Bourgogne Hugues II) pour y soigner les lépreux (ou simplement les isoler et les confier à Dieu puisqu’on ne pouvait pas les guérir et qu’on avait si peur qu’ils fussent contagieux). En fait, il est probable qu’il n’en hébergea jamais un seul.  Réuni aux Hospices de Beaune vers 1760, puis abandonné jusqu’à servir de ferme, il vient d’être restauré pour 3 millions d’euros dans le cadre de la candidature des Côte de Beaune et Côte de Nuits au patrimoine historique mondial de l’UNESCO .





Côté nature

Les terrains qui constituent la Côte de Beaune sont formés de sédiments déposés il y a environ 160 millions d'années dans une mer peu profonde, très chaude et polynésienne. Elle est un peu plus jeune que la Côte de Nuits. Coraux, algues, coquillages sont devenus ces roches calcaires.


À hauteur du sol au sud de la Côte de Nuits, le banc calcaire de Comblanchien s'enfonce profondément dans le sol et réapparaît à Meursault pour se poursuivre jusqu'à Chassagne. Meursault marque une transition, et l'on a parlé d'une Côte de Meursault en raison de sa personnalité. Le " noyau d'excellence ", pour Robert Lautel. Le "rognon", eût dit Gaston Roupnel.

Le pinot noir aime les sols rocheux, pierreux, très calcaires. Le chardonnay se plaît davantage avec des terrains plus marneux et argileux. On trouve ici les deux. Au nord, les rouges s'affirment. Au sud, les blancs rayonnent.




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